C'est à la Cour du Tsar, rien que ça, que nous avons rendez-vous aujourd'hui! Je vous propose de (re)voir "Les Orgies de Raspoutine", qui représente en
quelque sorte l'un des derniers "vrais" pornos de l'Histoire du Cinéma!
En 1983, le petit monde du porno a déjà sombré dans les abîmes des tournages vidéo et des « films » sans inspiration commercialisé à la chaîne. Pourtant, un
petit groupe résiste encore, quasiment seul contre tous, mené par l’Autrichien Ernst Hofbauer (qui décèdera l’année suivante). Refusant la facilité de la vidéo, le cinéaste s’accroche aux
tournages en 35 millimètres et aux productions prestigieuses, dans la lignée de la rafraichissante saga JOSEFINE MUTZENBACHER qui fit la renommée de la comédie porno en costumes pendant une
quinzaine d’années.
Pour ce qui sera son dernier film, Ernst Hofbauer voit grand et, aidé à la réalisation par Klaus König, se lance dans l’adaptation de la vie incroyable de
Grigori Raspoutine. La même année on retrouve une équipe identique à la tête (à queue, oui c’était facile), du porno allemand le plus cher et le plus ambitieux de tous les temps, CATHERINE LA
TSARINE NUE, exploité en deux parties vue sa durée déraisonnable (3 heures !). Pour son intrigue, Ernst Hofbauer reste fidèle au « film historique » et s’inspire d’un personnage fascinant, à la
fois célèbre et méconnu (...)
Grigori Efimovitch Raspoutine, aventurier mystique qui se prétendait moine (ce qui n’a jamais pu
être prouvé), Raspoutine devint un véritable mythe en Russie et, près d’un siècle après son assassinat, perpétré en décembre 1916, il est devenu difficile de démêler le vrai du faux dans son
incroyable existence. Réputé pour ses appétits sexuels et la taille monumentale de son pénis (29 centimètres !) qui devint, après sa mort, une relique sacrée pour certains cultes de la fertilité
(il serait, actuellement, détenu par le Musée de l’érotisme de Saint Petersbourg), Raspoutine vécut une vie de débauche, séduisant les nobles de Russie, violant des jeunes filles ou déflorant des
nonnes lors de nombreuses orgies. Il aurait été, également, l’amant de la Tsarine et peut-être même d’hommes politiques russes influents (...)
Curieux film tout de même que celui-là, lorgnant à la fois vers l'Exploitation pure (tortures et autres petits massacres raffinés) et le véritable X. Un objet
filmique hybride qui réconciliera donc les amateurs d'Exploitation, et les (a)mateurs de sexe... Et ne serait-ce que pour sa version française, hilarante, qui se compose essentiellement d'une
série d'insultes et de joyeusetés paillardes, il faut l'avoir vu!!
Autre raison de regarder le film: Uschi "Noble Pute" Karnat, qui, outre une carrière en Allemagne (plutôt hardcore, douche dorée et compagnie!), s'est faite
connaître en France sous le nom de Sandra Nova, dans beaucoup de productions Marc Dorcel ("Attention fillettes", " Mémoires d'une jeune servante", "La Femme en noir", "Le
Secret d’Élise...).
Vous pouvez maintenant mettre au placard votre VHS René Chateau, puisque SVODA s'est fait un plaisir de réaliser un très beau repack
multilingues (allemand-anglais-français-italien)! En plus, il a amélioré un peu l'image du DVD source Herzog (saturation, luminosité...)!!
Bon film, donc ;)
SI VOUS AVEZ MANQUÉ LE DÉBUT : "Nous suivons les mésaventures de Raspoutine, réputé tant pour ses pouvoirs de guérisseur que pour la longueur de son membre dont il use, pour faire justice. Convoqué par le Tsar Nicolas II afin de remettre sur pied son tout jeune héritier, il sera amené à la cour par une marquise des plus coquines, répondant au doux nom de Comtesse "Noble Pute" Golovina. Les complots à l'égard de notre homme n'étant pas rares, son chemin sera parsemé d'embûches. Quoiqu'il en soit, il n’est pas facile de le saisir : un coup à droite, un coup à gauche, dedans, dessus, dessous, courant les jupons, se gavant de bonne chair pour maintenir un corps vif où la vodka officie en tant que sang, allez attraper un bonhomme de la sorte!" (issue de la chronique de The Hard chez psychovision)
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