Vendredi 3 avril
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03
/04
/Avr
11:05
Voilà un film à petit budget (estimé à $25 000), un "grindhouse" typique du milieu des années 70. Mais à y regarder de plus près, "Easy Alice" est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il est
sans doute une des œuvres les plus sous-estimées de l'âge d'or du X américain.
Et Wild Side l'a bien compris, le proposant quelques temps en VOD, et sous-titré. C'est cette version que je vous propose aujourd'hui.
Le casting de "Easy Alice" est exclusivement san franciscain, et Tom Hofmann, dont c'est l'unique film, fait la part belle à cette ville, l'utilisant quasiment comme un personnage, que ce soit le Golden Gate, ou, et surtout, la Broadway Street et ses clubs pour adultes.
Vers le milieu des années 1970, la scène hardcore de San Francisco s'est imposée comme la région la plus avant-gardiste en matière de sexe, devançant ainsi les centres de production X de Los Angeles et New York. La plupart des films X tournés à San Francisco à l'époque, enterraient définitivement les idéaux hippies (déjà enterrés en 1969 avec le concert d'Altamont… San Francisco!), proposant ainsi des œuvres souvent étranges, parfois surréalistes.
Et Wild Side l'a bien compris, le proposant quelques temps en VOD, et sous-titré. C'est cette version que je vous propose aujourd'hui.
Le casting de "Easy Alice" est exclusivement san franciscain, et Tom Hofmann, dont c'est l'unique film, fait la part belle à cette ville, l'utilisant quasiment comme un personnage, que ce soit le Golden Gate, ou, et surtout, la Broadway Street et ses clubs pour adultes.
Vers le milieu des années 1970, la scène hardcore de San Francisco s'est imposée comme la région la plus avant-gardiste en matière de sexe, devançant ainsi les centres de production X de Los Angeles et New York. La plupart des films X tournés à San Francisco à l'époque, enterraient définitivement les idéaux hippies (déjà enterrés en 1969 avec le concert d'Altamont… San Francisco!), proposant ainsi des œuvres souvent étranges, parfois surréalistes.
Derrière les pseudos, vous reconnaitrez beaucoup de visages connus de cette grande époque.
Joey Silvera joue Joey, un type qui lui ressemble, à quelques détails près. Un looser malheureux qui travaille au black, fait un peu de porno de temps en temps.
Son amie, Carrrol (Linda Wong) souhaite qu'il mette fin à sa "carrière" dans l'industrie du sexe.
Lorsque Joey part remplacer un comédien un peu violent envers sa partenaire, Carrol, elle, va chez un ami pour la journée, se défonce un peu avant une petite partie de ça va ça vient, en compagnie de Annette Haven (ici Annette Funette!).
Joey quant à lui part se saouler avec un pote, avant d'avoir quelques aventures… sexuelles évidemment (aah… la sublime Leslie Bovee) !!
"Easy Alice" jette un regard humaniste sur ses personnages, sans juger de leur moralité.
Le personnage joué par Paul Scharf est assez représentatif de la critique sociétale que tente de d'exprimer Hofmann. Paul représente le bas de l'échelle. Il vit dans une chambre sans meuble, outre un matelas au sol. Ses actes violents (avec la comédienne dans la première scène, ou la scène de viol dans la laverie, avec la délicieuse Candida Royalle) sont comme des agressions envers cette société qui l'ignore.
Dans la dernière scène du film, Joey retourne chez lui, et on comprend que ce cycle du désespoir recommence.
La grande force du film de Hofmann, ancien assistant (disciple?) de Alex de Renzy, réside dans sa réalisation, façon cinéma-vérité, à la manière d'un Cassavetes.
A ce propos, pour la petite anecdote, Joey Silvera a toujours prétendu que c'est lui-même qui avait réalisé le film...
Quoiqu'il en soit, "Easy Alice" est une œuvre triste et réaliste sur le monde du hardcore de cette époque. Et à cet égard, il faut l'avoir vu!!
Le personnage joué par Paul Scharf est assez représentatif de la critique sociétale que tente de d'exprimer Hofmann. Paul représente le bas de l'échelle. Il vit dans une chambre sans meuble, outre un matelas au sol. Ses actes violents (avec la comédienne dans la première scène, ou la scène de viol dans la laverie, avec la délicieuse Candida Royalle) sont comme des agressions envers cette société qui l'ignore.
Dans la dernière scène du film, Joey retourne chez lui, et on comprend que ce cycle du désespoir recommence.
La grande force du film de Hofmann, ancien assistant (disciple?) de Alex de Renzy, réside dans sa réalisation, façon cinéma-vérité, à la manière d'un Cassavetes.
A ce propos, pour la petite anecdote, Joey Silvera a toujours prétendu que c'est lui-même qui avait réalisé le film...
Quoiqu'il en soit, "Easy Alice" est une œuvre triste et réaliste sur le monde du hardcore de cette époque. Et à cet égard, il faut l'avoir vu!!
EASY ALICE (1976) VOST
États-Unis / 1976
Réalisation : Tom Hofmann (et non Tim McDonald)
Production : Warren St. Thomas
Photographie : Tom Hofmann
Avec : Linda Wong, Joey Silvera (comme Joseph Savera), Paul Scharf (comme Paul Scarif), Candida Royalle (comme Candice Ball), Annette Haven (comme Annette Funnette), Turk Lyon, Leslie Bovee
(comme Leslie Dubuex), Lee Warneke, Warren St. Thomas, Celeste Laymore, Tessie Lynn, Vicky Lindsay...
SI VOUS AVEZ MANQUÉ LE DÉBUT : "Joey, une crapule de San Francisco, et star du porno occasionnel, prend une journée sabbatique avec son ami Paul. Ils errent dans la ville sans
objectif précis, et font quelques rencontres plutôt sympathiques…"